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L’histoire de la machine à sous

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Créé à Venise, vers 1630, le casino, dans son acception moderne, subit une fulgurante expansion : il s’est répandu dans le monde entier. Aux USA, une cité est totalement dédiée aux jeux d’argent, la sulfureuse Las Vegas. Rien de curieux à ce que la première véritable machine à sous se soit manifestée dans cette partie du monde. Impératrice du casino dès cette époque, sa domination présente passe pour l’effet d’une déloyauté.

Natif d’Allemagne, son inventeur, l’américain Charles Auguste Fey, est doté un sérieux esprit d’entreprise, et ce bien qu’il soit amoindri par une grave infirmité. Démentant des jugements médicaux très pessimistes, il s’engage dans la création de machines à sous. Intrigué par les roulettes automatiques qui pullulent, à cette époque, à San Francisco, il crée sa société. Peu après, il découvre leurs indiscutables anomalies. De ces observations, germe une originale machine à sous, connue sous le petit nom de Liberty Bell.

Plus maniable que les roulettes traditionnelles, elle donne à voir plus de combinaisons et un paiement mécanique: inutile de mendier ses gains au cafetier. La révolution est sans précédent, et cet article conquiert un franc succès. Encouragé par cette popularité, l’homme d’affaire dissimule farouchement les secrets de sa création. Hélas, une machine est dérobée dans un débit de boissons, et sera dénichée dans le hangar d’un ennemi; celui-ci, dépourvu d’éthique, lance un article très proche.

Par suite de ce pénible incident, d’autres sociétés ont fait de même: les ravages sont inappréciables pour Fey. Les bien pensants combattent, avec vigueur, cet engin de plaisir, mais ces opposants n’endigueront pas la popularité des bandits manchot. Pourtant, dépassées par l’emballement incontrôlable des flambeurs, les différentes administrations ont interdit, au début du XX° siècle, les jeux d’argent. Surtout, la censure concomitante des tripots, punit les commerces qui accueillaient ces appareils lucratifs. Les exploitants furent contraints de chercher une défense: désormais, les gérants de bar n’offrent plus des pièces à leurs habitués mais des sucreries!

De nos jours, le bandit manchot aplatit tous les jeux. Cette supériorité est irréfutable. Engin simple à appréhender, elle fédère une foule de joueurs. Cette conversion s’explique par la promesse de bénéfices mirifiques: les autres jeux n’offrent pas de tels gains. Une flambeuse victorieuse, d’âge mûr, a remporté 1,7 million d’euros. Ces machines n’enflamment sous aucun prétexte l’esprit d’analyse et n’impliquent aucune qualité notable; un unique acte parait obligé: appuyer sur un petit bouton. Seule l’adrénaline de voir les emblèmes tant attendus attire le joueur. Les hypnotiques machines à sous fournissent, aujourd’hui, la plus grande fraction des bénéfices des casino. Irremplaçable aujourd’hui, elle a beaucoup changé depuis Charles Auguste Fey: le carillon des cloches s’est volatilisé.

De multiples personnages populaires de cinéma inondent nos casinos, parce qu’ ils décorent ces engins. Leurs illuminations aveuglantes, et leur boucan étourdissant, concourent à mettre en place l’aura de l’établissement de jeu moderne. Forcément, elles ont envahi la toile. Contrôlée par les autorités régaliennes, comme tous les jeux, la nouvelle Liberty Bell est adorée car elle est, malgré son perfectionnement, un produit accessible et avantageux.


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